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OMC La France a laissé entendre que l'offre est hors mandat

Le représentant de la France auprès de l'UE a laissé entendre que la dernière offre de négociations à l'OMC de la Commission européenne était "hors mandat", a indiqué vendredi 28 octobre à Bruxelles le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson.

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"Il y a eu une allusion de la France, d'après ce que je comprends, au fait que les propositions que nous faisons sont en dehors du mandat de négociations de la Commission" européenne, a affirmé devant la presse le commissaire, qui négocie au nom des 25 pays de l'UE à l'OMC. M. Mandelson n'a pas voulu se prononcer sur la possibilité que la France mette son veto à un accord commercial à Hong Kong en décembre lors de la réunion des membres de l'OMC. Mais le commissaire a assuré qu'il n'avait "certainement pas" renoncé au soutien de Paris, "non seulement" parce que "la France est un important et influent pays membres de l'UE", mais aussi parce que "c'est aussi un pays fermement engagé en faveur du développement, de l'éradication de la pauvreté". "Je suis impatient de pouvoir démontrer de façon convaincante à la France que ce que nous faisons à la Commission, c'est négocier dans le meilleur intérêt de l'Europe, y compris de la France".

La Commission européenne a présenté vendredi matin sa dernière offre de négociations à l'OMC aux représentants des 25 pays de l'UE. L'offre, qui doit dans la foulée être soumise aux partenaires de l'UE à l'OMC, prévoit notamment des baisses de 35 à 60% des tarifs douaniers de l'UE sur les produits agricoles, soit une réduction moyenne de 46%. Paris, estimant que la Commission faisait trop de concessions sur l'accès au marché agricole de l'UE, avait déjà fustigé sa précédente offre qui prévoyait une baisse de seulement 20 à 50% des droits de douanes.

Les représentants des 148 Etats membres de l'OMC doivent se réunir en décembre à Hong Kong pour tenter de parvenir à un accord sur la libéralisation du commerce dans le cadre du cycle dit de Doha. Les discussions ont essentiellement achoppé jusqu'à présent sur la question des subventions agricoles versées dans les pays riches --notamment les Etats-Unis et l'Union européenne--, dont les pays en développement réclament la suppression. Après les avancées enregistrées sur les soutiens internes et les subventions à l'exportation, la principale difficulté porte désormais sur l'accès au marché, c'est-à-dire l'ampleur du désarmement en matière de droits de douane appliqués aux produits entrants.

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